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variétés historiques et biographiques

cit., p. 115). C’est probablement le tableau de Boyer qui se voit à Trianon.

Trois ans plus tard, il exposa, au Salon, cinq tableaux d’architecture, sans autre désignation (Collection des livrets, etc., réimp. Guiffrey, salon de 1704).

La collection de l’Almanach royal nous fournit encore quelques dates.

En 1713, Boyer habitait au coin des rues Richelieu et des Petits-Champs. Il eut son logement au Louvre, en 1715, et, en 1716, il fut élu conseiller de l’Académie. Il mourut le 15 janvier 1724 et voici la notice que lui consacra le Mercure de France (janvier 1724) :

« Michel Boyer, peintre ordinaire du roi pour l’architecture et la perspective, pensionnaire de Sa Majesté, demeurant aux galeries du Louvre, conseiller de l’Académie royale de peinture et de sculpture, mourut à Paris, le 15 de ce mois, âgé de 56 ans, dans de grands sentiments de piété et de religion ; outre son rare talent, il était très bon et fidèle ami, ce qui le faisait estimer de tous ceux qui le connaissaient.

La pension de 600 livres qu’avait M. Boyer a été donnée à M. de Chavanes, fils d’un notaire de Paris, peintre du Roy, excellent paysagiste aux Gobelins. »

En terminant, je rappellerai que ces notes n’ont d’autre prétention que d’offrir quelques faits et quelques dates aux curieux de notre histoire locale ; aussi, comme dans les articles précédents, me suis-je attaché à les dégager de toute appréciation personnelle et de tout développement sortant du cadre étroit d’un simple renseignement. Cependant, en me relisant, je ne puis m’empêcher d’exprimer un vœu. Bien que Boyer ne soit pas un talent de premier ordre, il est, je crois — laissant ici de côté les temps modernes, — le seul peintre d’un vrai et réel talent, né en Velay, dont la renommée ait dépassé les limites de la province. Aucune de ses œuvres ne figure au Musée du Puy, tandis que plusieurs d’entre elles peut-être gisent ignorées sous la poussière des magasins de nos musées nationaux à Paris :