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3o Marguerite Boyer, baptisée le 9 janvier 1660. Elle épousa, par contrat du 24 janvier 1711, Claude Brun, procureur en la cour du sénéchal et siège présidial du Puy ;

4o Jean Boyer, baptisé le 3 décembre 1660, marié en 1688 à Marguerite Jerphanion ;

5o Antoine Boyer, baptisé le 30 septembre 1670 ;

6o Jeanne Boyer, baptisée le 18 mai 1673, morte le 7 septembre 1694.

Dans cette énumération ne figure pas, il est vrai, Michel, mais je n’en persiste pas moins à le regarder comme l’un des fils de Jean. S’il n’est pas né au Puy, il est né dans les environs, à Lavoulte peut-être, où son père aurait transporté momentanément son atelier. Entre les naissances de Jean et d’Antoine, il y a assez de marge pour la venue de plusieurs enfants.

Michel Boyer était donc fils d’un peintre, et cela explique sa vocation. En venant au monde, il avait trouvé, comme jouets, dans son berceau, des crayons et des pinceaux. Plus tard, lui furent donnés, dans sa famille, les premiers enseignements pour se servir de ces outils. Des années de son enfance, de son apprentissage, de ses voyages, que savons-nous ? Rien ou presque rien. Cependant d’après des documents qui ont jadis passé sous mes yeux et dont malheureusement je n’ai pas pris note, l’abbé de Polignac, depuis cardinal, aîné de Boyer de quelques années, aurait été son premier protecteur. Melchior de Polignac, dont il est inutile de rappeler le goût éclairé pour les arts, l’avait-il connu au Puy, l’avait-il rencontré ou entraîné à Rome lors de son premier voyage dans cette ville, en 1689, à la suite du cardinal de Bouillon ? ou bien, plus tard, le fit-il venir à Paris ? Ce sont autant de questions auxquelles je ne puis répondre faute de documents.

Nous ne retrouvons Michel que le 30 avril 1701, date de son entrée à l’Académie royale de peinture sur la présentation « d’un tableau de quatre pieds sur trois, représentant en perspective différents édifices bâtis en mer à la vénitienne avec quelques figures qui se promènent sur les bords » (Guérin, loc.