mains de l’une des familles les plus anciennes de l’Auvergne, la famille de Rochefort d’Ally, établie dans le Velay depuis le mariage — 1er août 1582 — de Claire de la Tour de Saint-Vidal, la fille unique du terrible et peu sympathique gouverneur du Velay, Antoine de Saint-Vidal, avec Claude de Rochefort d’Ally.
Ce mari, Pierre-Antoine, troisième fils de Claire de la Tour de Saint-Vidal et de Claude de Rochefort, était lui-même déjà veuf de Marguerite de Châteauneuf de Rochebonne qui lui avait donné cinq enfants, dont l’aîné Hugues-Joseph fit la branche des barons de Saint-Vidal. De Marguerite de Genestoux[1], qui devait lui survivre près d’un demi-siècle, puisqu’elle ne mourut qu’en 1706 à l’âge de près de cent ans, il n’eut qu’un fils : Claude-Vidal de Rochefort d’Ally qui eut en partage les biens maternels, — Prades, le Pradel, Pomperan et le Thiolent.
Pierre, son fils, allié en 1707 avec une Vogué, fille d’un grand bailli du Vivarais et d’une Motier-Champetières, institua pour héritier universel, par son testament du 20 janvier 1724, son fils aîné Pierre-Joseph, lui substituant, s’il venait à décéder sans postérité mâle, ses autres fils dans l’ordre de primogéniture.
Pierre-Joseph de la Tour de Rochefort, marquis d’Ally, seigneur de Prades, du Thiolent, etc., puis baron de Saint-Vidal par l’acquisition qu’il fit de cette baronnie le 22 juillet 1748 de Pierre de Dienne, seigneur de Chavagnac, héritier du dernier baron de Saint-Vidal décédé sans enfants, ne laissait que des filles à sa mort arrivée au Puy le 7 avril en 1766. En vertu de la substitution précitée, ses frères possédèrent alors tour à tour le Thiolent[2].
Le premier, Louis-Henri de Rochefort d’Ally, était né au Thiolent le 16 février 1701. Après de solides études faites à Paris, il
- ↑ Le 13 mai 1607, elle acheta de Pierre Bernard, baron de Jalavoux, la justice haute, moyenne et basse sur les habitants, maisons, terres et possessions du Thiolent.
- ↑ Un frère, né le 27 décembre 1709, François-Cyrille de Rochefort était mort avant Pierre-Joseph. Il avait servi avec distinction et au moment de sa mort il était capitaine dans le régiment de la Couronne. Son frère Charles fut son héritier.