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procès-verbaux

permettez-moi, Messieurs, de lui en adresser mes remerciements.

La question dont je vais vous entretenir est la création d’un service d’accouchement destiné à recevoir les femmes et filles enceintes indigentes du département.

Lorsque, en 1878, M. le Ministre de l’Intérieur me confia l’inspection de l’assistance départementale de la Haute-Loire, grand fut mon étonnement de ne point y trouver un service d’accouchement ou une maternité.

Je fis quelques recherches à ce sujet, et j’appris que, avant 1483, l’hôpital Sainte-Marie, ou Hôtel-Dieu, avait eu cette institution, mais que, depuis 1825, elle avait été supprimée.

Je pris la résolution de la faire réinstaller et, dès 1877, je signalai, dans un rapport à M. le Préfet, cette création comme indispensable, de nature à rendre les plus grands services à la population indigente de la Haute-Loire, et devant donner des résultats heureux à différents points de vue, tels que santé des mères, conservation de l’existence des enfants, santé publique, diminution des infanticides.

Plusieurs personnes du département s’étaient préoccupées de cette institution ; M. le docteur Reynaud avait même manifesté l’intention de faire, à ses frais, une partie de la dépense. Je ne sais ce qui l’en empêcha. — Toujours est-il que, poursuivant mon idée, je fis part de mes intentions à M. le docteur Morel qui m’approuva et me promit son concours.

Dès lors, j’entrevis l’heureuse issue de mon projet. En 1878, mon rapport annuel contenait un nouvel exposé des bienfaits de cette création. Ma proposition reçut un accueil favorable, mais les locaux manquaient.

En 1879, M. le docteur Morel insista près de ses collègues de la commission administrative des hospices ; il fut décidé que certains locaux, devenus vacants, seraient affectés à l’institution projetée.

Je dus renouveler ma demande ; le Conseil général vota, sur la proposition de M. le Préfet, une somme de 1,000 fr. pour rembourser les frais occasionnés par les malades étrangères à la commune du Puy et le conseil municipal de cette ville, de son côté, par une convention à forfait, inscrivit à son budget la somme de 1,500 fr. pour frais de traitement des indigentes de la commune.