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des séances

constructions rurales, repeupler nos cours d’eau, activer la surveillance de la pêche et s’occuper, d’une façon plus rationnelle et plus fructueuse, de l’élève du bétail.

Le Bulletin d’agriculture de M. Barral (no du 10 janvier 1880, p. 45) indique comme chiffre officiel pour la Haute-Loire, 6,426 hectares plantés en vignes, 50,537 hectolitres comme produit de la récolte des vins en 1879, et 83,742 pour le produit, année moyenne, basé sur les dix dernières années (1869 à 1878).

MM. Nicolas et Gueyffier font remarquer que, dans l’arrondissement de Brioude, la viticulture est en grand progrès, comme on l’a constaté au dernier concours de Brioude, où quelques qualités supérieures de vins atteignaient jusqu’à 12 degrés d’alcool. Ces vins pouvaient être assimilés, sous le rapport de leurs qualités, à certains produits du Beaujolais.

Sur la proposition de MM. Mauras et Couderchet, l’achat de diverses espèces de graines, destinées à être distribuées en 1880, est arrêté. Ces messieurs veulent bien se charger d’en faire la commande.

Depuis plusieurs années, nos cours d’eau sont, à défaut d’une surveillance sérieuse, dévastés par les maraudeurs qui emploient, pour détruire le poisson, les moyens les plus violents. Pour arriver à ce but, la chaux et la coque ne leur suffisent plus. Ils ont recours à la dynamite, dont la force explosible anéantit, en un clin d’œil, des milliers de poissons. De là, une dépopulation considérable d’un des produits principaux de l’alimentation publique. Dans ces circonstances, la Société apprend avec plaisir que le Sénat a nommé une commission spéciale, chargée de faire une enquête sur le dépeuplement piscicole. Le département de la Haute-Loire, sillonné par deux puissants cours d’eau, la Loire et l’Allier, où se déversent de nombreux affluents, a un immense intérêt à la solution de cette grande question. Plusieurs membres fournissent, à ce sujet, d’utiles explications et concluent à l’organisation efficace d’un service de surveillance, confié, entre autres agents, aux gardes forestiers dont on pourrait exciter le concours zélé au moyen de primes convenables.

M. Frutieaux, inspecteur des enfants assistés, donne lecture de la note suivante, sur l’institution dite de la maternité nouvellement fondée dans la ville du Puy.


Notre honorable Président a bien voulu donner l’hospitalité, dans notre ordre du jour, à une question d’assistance publique ;