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tion intéressante, au plus haut degré, pour l’histoire des origines de l’homme.

M. Aymard appelle l’attention de ses confrères sur une décision concernant l’inventaire des mégalithes et des blocs maniques, dorénavant classés au rang des monuments historiques. Le département de la Haute-Loire qui compte plusieurs spécimens de l’époque glaciaire, notamment à Charentus, à Boussoulet et dans la partie inférieure de la montagne de Montredon près le Puy, offrira une large pâture à la commission chargée de classer ces grands phénomènes des perturbations géologiques et la société, par l’organe de son Président, est heureuse de s’associer aux vues qui ont dicté l’arrêté de M. le Ministre de l’Instruction publique.

Un membre présente un travail de M. l’abbé Bonnefoy, sur les tapisseries de la Chaise-Dieu. Cette étude, qui dénote de la part de son auteur des soins très minutieux, ne mentionne malheureusement aucun des écrivains qui avaient antérieurement décrit ces précieuses tapisseries, objet de l’admiration de tous les connaisseurs.

M. le Président fait ensuite passer sous les yeux de l’assemblée une série de photographies, représentant quelques œuvres du célèbre Vaneau. L’un de ces morceaux, remarquable par sa large facture, était destiné au tombeau de Jean Sobieski, roi de Pologne. La Société est unanime à reconnaître le talent incomparable de cet illustre sculpteur que la mort enleva à la fleur de l’âge, mais qui cependant a laissé, soit à la Cathédrale du Puy, soit dans d’autres monuments religieux de notre département, des œuvres qui certainement immortaliseront, dans le souvenir de nos concitoyens, la mémoire de cet artiste. M. Marius Vachon, écrivain distingué, à la plume duquel nous devons déjà plusieurs notices sur notre pays, a entrepris de raconter en détail la vie de Vaneau et, pour donner plus d’attrait à ses recherches, il a fait reproduire les morceaux les plus remarquables dus au ciseau de ce sculpteur. Ce sont quelques-unes de ces reproductions faites avec un soin minutieux par M. Georges, photographe au Puy, que M. Aymard présente à ses confrères.

M. Bellon est heureux d’offrit la primeur à la Société d’une ancienne chanson patoise, recueillie par lui à Saint-Paulien :