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de la race bovine du mezenc


« Messieurs,

M. le Préfet, s’il n’était retenu loin du département, aurait voulu présider lui-même ce concours, parce qu’il estime qu’on ne saurait trop marquer de sympathie pour ces fêtes agricoles et que tout ce qui se rattache à l’agriculture mérite la plus grande sollicitude de la part des représentants directs du gouvernement.

C’est donc à son absence seule que je dois l’honneur d’occuper cette place, honneur dont je suis fier et dont je me félicite, sachant apprécier, comme elle le mérite, la mission qui m’est confiée.

En présence des excellents résultats que ce concours a donnés, vous me permettrez, messieurs, de vous adresser, au nom de l’autorité préfectorale que je représente, des félicitations et des encouragements.

Votre race bovine du Mezenc jouit, depuis longtemps déjà, d’une large réputation due en partie à ses mérites propres, mais à laquelle aussi n’ont pas été étrangers et vos efforts laborieux et votre esprit de progrès. Et, si cette réputation va chaque jour se fortifiant, c’est que par une méthode de sélection bien entendue, vous êtes arrivés progressivement à obtenir des produits de plus en plus parfaits.

Vous avez vite compris, en effet, que l’avenir de votre race bovine dépendait du choix que vous feriez des animaux reproducteurs, et c’est grâce à la mise en pratique de cette idée que vous êtes arrivés à faire de cette race une des premières de notre beau pays.

Persévérez, messieurs, dans cette voie qui vous a déjà réussi et par laquelle vous pouvez obtenir mieux encore : c’est pour vous la richesse et pour cette région un accroissement de prospérité !

Il faut convenir, messieurs, que vous trouvez dans la tranquillité des temps un puissant auxiliaire et que rien n’est autant de nature à favoriser l’essor de vos travaux champêtres que la période de calme et de paix que nous traversons.

Vous avez, en effet, le rare bonheur de vivre sous un gouver-