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les rochebaron

blissement du Consulat. C’est probablement le même Rochebaron, visé ci-dessus, chanoine de Notre-Dame et administrateur de l’Hôtel-Dieu, lequel en 1360 octroya une nouvelle assense à Pierre Malacher, meunier de Cottes, sur le Dolaizon, au Puy[1].

On voit par tout ce qui précède que les Rochebaron, au cours du moyen âge, ont joué un assez grand rôle dans l’histoire civile et religieuse du Velay. Il convient donc d’avoir l’œil sur cette famille et l’on ne saurait trop remercier les érudits qui s’en occupent. Beaucoup de points inconnus ou obscurs de nos annales seront ainsi révélés ou expliqués. Le meilleur moyen pour arriver à bien connaître les Rochebaron, c’est d’accumuler le plus possible de documents à leur égard, d’instruire leur dossier, de n’omettre aucun détail et surtout de publier tout ce qui les concerne. Lorsque les matériaux seront réunis et qu’un grand nombre de pièces auront vu le jour, la critique vaquera à son œuvre ; elle choisira, comparera, fera son triage, elle adoptera ce qui doit rester et rejettera le douteux : c’est ainsi qu’on pourra obtenir une monographie sinon complète — en ces matières, le dernier mot échappe toujours, — mais approximative et, en tout cas, fort utile pour le monument futur de l’histoire vellave.

M. Rocher rappelle qu’il a déjà réuni beaucoup d’éléments sur les Rochebaron dans son étude sur les Bourguignons en Velay. Tous les titres déjà publiés dans les Tablettes demeurent acquis, et il est inutile d’y revenir ; mais M. Rocher estime qu’il faut mettre à la disposition des chercheurs tout ce qui a été déjà écrit à droite et à gauche sur les Rochebaron, tout ce qui se cache dans des ouvrages dérobés par leur prix ou leur rareté à la lecture courante. C’est là un office qui paraît minime au premier aspect, mais les travailleurs, dont le temps est court et dont les investigations se trouvent si fréquemment suspendues ou découragées par une lacune, par une date incertaine, un ren-

  1. Archives de l’Hôtel-Dieu du Puy, série B, no 56. Le texte intégral de l’accord de 1349 figure aux Mémoires de notre Société de 1878, pp. 171 et suiv.