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un mot d’archéologie sur le rocher d’espaly

côtes en saillie sur la panse. D’une hauteur d’environ 5 centimètres et d’un diamètre semblable, il a été découvert, sous des décombres, à la profondeur de deux mètres, et c’est par miracle qu’il n’a pas été brisé sous la pioche des ouvriers. Ce vase, propriété de M. Fontanille, faisait-il partie d’un mobilier funéraire ou domestique ? Nous laissons à de plus habiles le soin de résoudre ce problème.

M. Aymard a signalé, en 1858, une base de colonne antique avec partie de fût à feuilles imbriquées, trouvée au village d’Espaly. Par la forme allongée des saillies, on peut supposer, dit cet antiquaire, qu’elle dépendait d’un édifice situé sur une éminence à mi-hauteur du rocher d’Espaly[1].

Des fragments de poteries brunes et grises, de facture grossière, mêlés à la terre végétale du rocher, semblent dater de la période mérovingienne. Quant au moyen âge, il faut lui attribuer sans réserve, parmi les nombreux objets recueillis par M. Fontanille, des jetons en cuivre, des monnaies, des clefs, de vieilles ferrailles, des carreaux vernissés, un boulet de pierre et un mortier de même nature analogue à ceux du musée du Puy, et dont une des cuvettes sert de bénitier dans l’oratoire de Saint-Joseph.

A. Lascombe.



  1. Annales de la Société académique du Puy, t. XXI, page 502.