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habile chimiste ; de Joseph Galien, auteur d’un essai sur l’art de naviguer dans les airs, ouvrage qui a préludé à la découverte des aérostats ; de Guillaume de Saint-Didier, de Dorlhac et Lebrun, troubadours célèbres ; de Portal et Vaneau, sculpteurs fameux ; de François Lanthenas, dont les ouvrages ont servi la cause de la liberté et de l’instruction, auteurs tous nés au Puy ou dans les communes voisines ; de Du Belloy, auteur dramatique distingué, élevé à Brioude ; de Dubos, l’un des quarante de l’Académie, auteur de plusieurs ouvrages de littérature très estimés, né à Blesle ; enfin de Julien, sculpteur, dont le nom rappelle les talents et la modestie, né à Saint-Paulien et encore vivant.

À droite et à gauche du trophée, sont placés les instituteurs et les élèves des écoles primaires, les élèves de l’École centrale et les professeurs qui reçoivent le cortège à la porte du temple décadaire.

La force armée dépose ses armes en faisceaux et chacun prend place dans l’ordre suivant :

Le devant du trophée est occupé : 1o par le vice-président, les membres et le secrétaire de l’Administration centrale ; 2o par le président et les membres de l’Administration municipale de la commune ; 3o par un membre du Jury de l’instruction, le général de brigade commandant la ville en état de siège et son état-major.

Le vice-président de l’Administration centrale occupe le fauteuil ; des prix d’encouragement, destinés aux élèves et donnés par un membre de l’Administration, sont placés devant lui ; les autres fonctionnaires occupent les deux faces latérales de l’amphithéâtre destiné à les recevoir. Au-dessus, se range l’Institut de musique dans un orchestre pratiqué à cet effet.

La foule est immense, cependant l’ordre est maintenu. Des applaudissements et des cris de : Vive la République ! se font entendre spontanément ; la musique y répond par la symphonie de l’air : Où peut-on être mieux qu’au sein de sa famille ? et la séance s’ouvre.

Le citoyen Rochefort, professeur de mathématiques, rend compte, au nom de l’École, de l’ordre et de la suite de ses travaux pendant le premier semestre de l’an VII, de l’objet et du but de cette réunion.

Son discours est couvert d’applaudissements et la musique marque ce premier intermède par des airs patriotiques.

Alors, les élèves de l’École, désignés dans l’exercice scolastique du 20 ventôse, pour représenter chacun des cours, sont appelés successivement à la tribune et entendus, avec le plus grand intérêt, sur les matières qui ont fait l’objet de leurs études respectives.