Page:Société agricole et scientifique de la Haute-Loire - Mémoires et procès-verbaux, 1879-1880, Tome 2.djvu/133

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
130
mémoires

« Des amateurs, avec des jeunes élèves du Conservatoire de musique de la ville, se rangent autour de l’autel funéraire, et y chantent en chœur, en l’honneur de Racine, l’hymne suivant, paroles d’André, professeur de grammaire, musique connue et tirée de l’Estelle de Florian :

Du haut du temple de mémoire,
Racine, reçois notre encens :
Reçois l’hommage qu’à ta gloire
Offrent nos cœurs reconnaissans.
Du haut du temple de mémoire,
Racine, reçois notre encens.

bis.


II


Gloire à l’auteur d’Iphigénie,
De Phèdre, de Britannicus ;
Gloire à l’auteur dont le génie
Écrase Néron sous Burrhus.
Du haut, etc.[1]

bis.


« L’hymne, le goût avec lequel il est chanté, les accords de la musique qui l’accompagne, transportent tous les assistants et obtiennent des applaudissements universels.

« Les fonctionnaires publics passent devant le buste de Racine, placé sur l’autel funéraire : chacun y dépose, dans un silence religieux, la branche de laurier qu’il avait eue pendant la cérémonie ; et bientôt le buste se trouve reposer sur un lit de verdure. Pendant ce temps, la musique du premier orchestre exécute une symphonie grave et majestueuse : la musique du second y répond par la strophe : Amour sacré de la patrie, au chant de laquelle la séance est levée.

« Le cortège se rend en ordre sur la place de la maison commune,

  1. Les exigences de notre cadre nous obligent à ne reproduire qu’une strophe et le refrain de cette cantate.