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Le 6 prairial (25 mai) suivant, conformément à l’art. 4 du titre V de la loi de brumaire prescrivant la création près de chaque École centrale d’un jardin botanique et d’un cabinet d’histoire naturelle, l’Administration décide « que l’enclos et le couvent précédemment occupés par les Capucins[1], et qui, par leur étendue, leur position, l’abondance de leurs eaux, semblent devoir parfaitement convenir à une appropriation de ce genre, seront provisoirement exceptés de la vente des biens nationaux ordonnée par la loi du 28 ventose ». Le même arrêté, après avoir proclamé l’utilité de l’histoire naturelle et en particulier de la botanique, tant pour l’avancement des connaissances humaines, que pour le bien de ce département qui n’a eu, jusqu’à ce jour, aucun établissement de ce genre, chargea M. O’Farrell, ingénieur en chef des ponts-et-chaussées, de faire, à cette propriété, tous les aménagements nécessaires. Ce fonctionnaire fut aussi invité à activer, par tous les moyens en son pouvoir, les réparations entreprises dans la partie du collège affectée à l’École centrale.

Cinq jours après, furent chargés de l’organisation de l’École, MM. Livinhac, président de l’Administration municipale, Jamon et Gueyffier-Talairat, homme de loi à Brioude.

La première réunion de ces commissaires eut lieu au Puy le 21 germinal. Des modifications se produisirent bientôt dans la composition de ce jury : M. Gueyffier-Talairat, ayant donné sa démission, fut remplacé par M. Bollon second, du Puy. Le 28 fructidor, MM. Claude-Denis Balme, du Puy, et Claude Romeuf, de Lavoûte-Chilhac[2], prirent la place de MM. Jamon et Bollon.

  1. Une partie de ces constructions, où se trouvaient installés l’Administration centrale et le Directoire du département, avait été dévorée par un incendie dans la nuit du 16 au 17 décembre 1791.
  2. Claude-Denis Balme naquit au Puy, le 9 octobre 1762. Après d’excellentes études médicales à Montpellier, il se fixa dans sa ville natale, où il prit la première place, parmi les médecins du temps. Il publia un grand nombre de mémoires importants, et plusieurs ouvrages qui lut valurent les encouragements et les récompenses de la Société de Médecine. Nous citerons ses Recherches diététiques publiées en 1791 ; puis, Réclamation importante sur les médecins accusés d’irréligion, 1804.

    Il mourut au Puy, le 1er décembre 1805.

    Claude Romeuf, né à Lavoûte-Chilhac le 1er septembre 1763, participa, jus-