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INTRODUCTION


En septembre 1915 le Petit Canadien, organe de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, publiait, sous notre signature, l'article suivant :

"Ainsi que nous l'annoncions le mois dernier, nous ouvrons un concours littéraire au Petit Canadien. La Croix du chemin, c’est le titre de la pièce de vers d’une belle inspiration, qui termine l’ouvrage de M. Englebert Gallèze, A la Claire Fontaine ; ce sera aussi le sujet de notre concours.

"Sujet vaste, quoiqu’on en puisse penser à première vue, et qui ouvre au cœur et à l’imagination des concurrents le plus large champ où s’exercer.

"II n’est guère de "rangs” dans nos paroisses rurales qui soient dépourvus de croix ; assez souvent le "Haut du rang” a sa croix et le “Bas du rang” la sienne. Et toutes ces croix diffèrent généralement entre elles, chacune a sa physionomie particulière : depuis l’humble croix de bois, que le temps a rendu grise ou la peinture noire, jusqu’au riche calvaire où l’on voit parfois jusqu’à six personnages : le Christ entre les deux larrons, la Vierge, saint Jean et Marie-Madeleine ; depuis la croix toute simple, tout unie, jusqu’à la croix, rare heureusement, surchargée de couleurs et d’ornements, où la piété s’étale avec plus de sincérité naïve que de bon goût. Plusieurs