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Culloch, de Malthus, de Ricardo, de M. de Sismondi, de Jeremy Bentham. M. Horace Say a bien voulu nous communiquer quelques notes inédites que son illustre père avait rédigées sur le livre de Smith ; enfin nous avons cru devoir ajouter nous-mêmes quelques éclaircissements historiques, quand les commentateurs nous ont manqué, pour lier la chaîne des temps et pour continuer jusqu’à nos jours la partie historique sur laquelle reposent les raisonnements de l’auteur. La nouvelle édition d’Adam Smith est une véritable édition cum notis variorum ; non pas que tout ce que les commentateurs ont écrit à propos d’Adam Smith y figure en entier, le commentaire eût été plus long que le livre ; mais rien d’essentiel n’y est omis, et nous avons fait dans M. Mac Culloch même un choix discret et sévère. Les amis de la science nous sauront quelque gré, nous l’espérons du moins, d’avoir reproduit avec plus d’étendue les notes remarquables dont Buchanan a enrichi son édition de Smith, devenue si rare en Angleterre, que l’unique exemplaire existant à Paris a coûté 200 francs à la bibliothèque de l’Institut. Cette seule addition au texte des Recherches suffirait pour donner un intérêt particulier à l’édition que nous publions ; mais plusieurs lecteurs attacheront plus de prix encore aux notes historiques, telles que celles qui concernent la banque d’Angleterre et la Compagnie des Indes, dont la situation est exposée depuis 1776 jusqu’à nos jours.

Au moyen de ces commentaires nombreux et variés, quelquefois plus curieux et plus instructifs que le texte, la lecture d’Adam Smith est devenue indispensable à tous les hommes qui s’occupent en France d’économie sociale, et le nombre s’en accroît tous les jours. Il nous a paru également que ce serait élever au grand économiste un monument digne de lui que d’entourer son ouvrage du cortége des écrivains les plus dignes de figurer à sa suite. Appelé depuis dix années à l’honneur de