Page:Smith - Le commerce du coton dans l'Inde, trad Émion, 1863.djvu/90

Cette page n’a pas encore été corrigée

sans mettre sa vie en danger; mais, en Égypte, le climat est, pendant huit mois, frais et délicieux, et, en été, il n'est pas du tout malsain. C'est vraiment un des climats les plus salubres du monde.

Enfin nous pouvons ajouter que, quelle que soit l'issue de la guerre d'Amérique, l'Égypte conservera sa position. Si le coton d'Amérique tombe à 10 pence (1 fr. 04) la livre, le coton sera encore une très-bonne récolte en Égypte, et la culture de cet article sera poussée à ses dernières limites; mais l'Inde s'arrêtera. Si le coton d'Amérique descendait jamais une autre fois à 7 pence (72 centimes) la livre, l'Égypte ne se ralentirait pas, car, à ce prix, c'est encore un bon emploi de la terre; mais, dans l'Inde, la production actuelle, grandement augmentée et soutenue par des moyens artificiels, s'abattrait; car, à de tels prix, le coton ne serait plus dans ce pays un article de commerce avantageux. Tels paraissent être, d'après un parallèle impartial, les avantages respectifs de ces trois pays.

Levant, 12 mai 1863.


N. B. — En estimant le montant du coton d'Égypte en balles, je l'ai réduit approximativement au poids des balles d'Amérique, de 420 livres (environ 200 kilog.) net, parce que c'est l'étalon le plus connu en Angleterre. La dimension des balles d'Egypte varie constamment à cause de l'agrandissement des dimensions des presses qui viennent d'Angleterre, et ces balles ne peuvent donner une idée exacte de la quantité. Comparée aux années précédentes, la moyenne parait être, cette saison, de 5 cwts (254 kilog.) net; il y a quelques années, elle n'était que de 2 1/2 cwts (126 kilog.).

Notes et références