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intelligent, l’ingéniosité, la souplesse, la faculté d’adaptation, la prodigieuse puissance d’économie du français ; ceux qui savent les épreuves qu’il a victorieusement surmontées dans le passé ont le sentiment profond qu’il est seul en mesure d’épauler, d’adosser l’Europe continentale, de la dégager, en même temps qu’il se dégagera lui-même de la tourmente. (Où va la France ? Où va l’Europe ?) »

M. Joseph Caillaux est certes le français le moins suspect à l’étranger d’exagération nationaliste ; je suis heureux de voir par son témoignage que je n’ai pas exagéré moi-même en exaltant ces fortes qualités de vertus bourgeoises auxquelles il reconnaît, ainsi que moi, une action préservatrice aussi efficace.

Pour ma part, je voudrais appuyer particulièrement, sur ce fait, qu’un élément effectif de cette sagesse française se trouve dans l’amour et le respect des traditions nationales.

C’est l’un des traits qui font que la France se classe, en face des civilisations de quantité, comme la civilisation de qualité, selon la belle définition de Guglielmo Ferrero.

Un des personnages du grand historien se dit, en remontant les Champs-Élysées vers l’Arc de Triomphe :

« L’Allemagne produisait deux millions de