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ne pourraient nier, s’ils étaient sincèrement dévoués au bien public, que ce qu’il faut avant tout à l’Europe, c’est de l’ordre pour pouvoir restaurer ses forces par le travail, et que la France aurait là le rôle le plus beau et le plus bienfaisant en tant que pierre d’appui de la résistance à l’anarchie. Elle a organisé et maintenu les institutions démocratiques ; il lui appartient maintenant de les défendre contre la démagogie aboutissant à la réaction.

Ayant cité M. Charles Maurras, je suis heureux de citer un homme du camp adverse : M. Joseph Caillaux.

« La France a des réserves dont ne dispose aucun des pays de l’ancien continent.

« Sans doute, malgré des îlots d’énergie accrue, les forces de travail sont en dégression, surtout en éparpillement, dans toute l’Europe, dans notre pays comme ailleurs. Mais le mal est moindre chez nous, non seulement parce que l’industrie absorbe en France une part plus réduite de la vitalité nationale, qu’en Angleterre et en Allemagne, non seulement parce que nous conservons une agriculture solide, des classes moyennes résistantes, mais parce que nous sommes riches des grandes qualités de notre race.

« Ceux qui connaissent le goût du travail