dont j’avais été témoin en Italie, en Suisse et en France, et que tous les rapports publics montraient avoir été au moins égales en Angleterre, en Allemagne et en Belgique. J’étais persuadé que les gouvernemens, que les nations faisaient fausse route, et qu’ils aggravaient la détresse à laquelle ils s’efforçaient de remédier. J’avais observé avec un sentiment non moins douloureux les efforts combinés des propriétaires, des législateurs, des écrivains, pour changer les systèmes d’exploitations qui répandaient le plus de bonheur dans les campagnes, et détruire l’aisance des paysans, dans l’espérance d’obtenir un plus grand produit net. Les gouvernans comme les écrivains me paraissaient s’égarer à la recherche, tantôt de ce qui peut augmenter le plus la richesse, tantôt de ce qui peut augmenter le plus la population ; tandis que l’une et l’autre, considérées isolément, ne sont que des abstractions ; et que le vrai problème de l’homme d’État, c’est de trouver la combinaison et la proportion de population et de richesse qui garantira le plus
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