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ou quelques progrès entre ses écrivains[1].

Quesnay fonda donc le second système en économie politique, qu’on nomme encore le système des physiocrates, mais plus communément le système agricole ou économiste.

Il commença par reconnaître que l’or et l’argent, signes de toutes les richesses, moyens d’échange entre tous les hommes, prix de tous les marchés, ne formaient point par eux-mêmes la richesse des états, et qu’on ne devait point juger la prospérité d’une nation par la seule abondance de ces métaux précieux. Il porta ensuite ses regards sur les différentes classes d’hommes qui, tous attachés à gagner de l’argent et à faire circuler les richesses, lors même qu’ils en accumulaient pour eux, ne lui paraissaient encore occupés que d’échange. Il cherchait à démêler entre eux quels étaient ceux qui avaient un pouvoir créateur. C’était chez eux que devait commencer la richess, tandis que toutes les transactions du commerce lui

  1. Tableau économique, et Maximes générales du Gouvernement économique ; par François Quesnay. Versailles, 1758. — L’Ami des Hommes, par Mirabeau. Paris, 1759. — L’Ordre naturel et essentiel des Sociétés politiques, par Mercier de la Rivière. Paris, 1767. — Physiocratie, par Dupont de Nemours. Paris, 1768.