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dans la même circulation, ajoute le moins du monde ou à la richesse du commerce, ou à l'activité de la production. Considérons l'un après l'autre chacun des acheteurs du marchand. Il n'y en a aucun qui ne perçoive une partie plus ou moins grande de son revenu, en nature ; mais tous peuvent s'arranger pour en recevoir la totalité en argent. L'un peut louer la ferme qu'il faisait valoir lui-même, l'autre placer à intérêt le capital qu'il tenait dans le commerce. Ils n'en seront pas plus riches, ils n'en feront pas plus de dépenses, ils n'achèteront pas plus de draps, et son commerce n'en éprouvera aucune sorte d'augmentation.

Ce qui arrive aux particuliers peut arriver de même aux nations. Le revenu de tel peuple ou l'ensemble des bénéfices de tous ses travaux divers, était l'année passée comme cette année, de 50,000,000 de francs ; mais l'année passée, il perçut tous ses revenus en denrées, en marchandises destinées à sa consommation. Cette année, d’après quelque circonstance mercantile, d'après quelque convenance des changes, il en a perçu le quart, le tiers, en argent importé par ses frontières. Il n'en est ni plus riche ni plus pauvre sa consommation n'en sera pas moins de 50,000,000; et quant