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sans elle, seraient à jamais demeurés oisifs, et fonda dans une ville en décadence, une pros- périté qui n'a c.ssé que par l'action contraire du nouveau gouvernement.

Lorsque l'administration veut protéger le commerce, souvent elle’ agit avec précipitation etune complète ignorance de ses vrais intérêts, souvent avec une violence despotique qui foule la plupart des convenances privées, et presque toujours avec un oubli complet de l'a- vantage des consommateurs, dont Le bien-être est identique avec celui de la nation. Cepen- dant il ne faut point en conclure que le gou- vernement ne fasse jamais de bien au commerce. C'est lui qui peut donner des habitudes de dis- sipation ou d'économie, quipeut attacher l'hon- neur ou le discrédit à l'industrie et à l'activité , qui peut tourner l'attention dessavans vers l'ap- plication de leurs découvertes aux arts. Il est le plus riche de tousles consommateurs; et il en- courage les manufactures, parcela seul qu'illeur doune sa pratique. S'il joint àcette influence in- directe le soin de rendre toutes les communica- tions faciles, d'ouvrir des chemins , des canaux, des ports; de garantir la propriété, d'assurer une bonne justice; s’il n’accable point ses sujets d'impositions, ct s’il n'adopte point, pour leur perception, de système désastreux , ilaura servi