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LIVRE IV, CHAPITRE XI, qi

les prohibitions accordées successivement aux divers degrés d'industrie sont en contradic- tion directe les unes avec les autres.

Au reste, il ne pouvait en être autrement, puisque le principe lui-mème sur lequel ces prohibitions successives à la sortie sont fon- dées, est faux. Ce n'est pas sur les produc- teurs que le commerce doit faire des profits, ce n'est que sur les consommateurs. Tout bé- néfice qui n'est obtenu que par une épargne sur le prix de production, n'est qu'un dépla- cement de revenu, et non un profit réel. Si le tisserand vend plus cher sa toile, le commerce gagne ; mais si, la vendant au même prix, il fait un plus grand bénéfice, parce qu'il paye moins cher le fil, ce n’est plus le commerce ou le pays qui gagne, c’est jui seul, et son gain est compensé par la perte du fileur. Cette règle est également vraie à quelque degré de la produc- tion qu'on s'arrête.

Les matières premières des arts, sont originairement sorties de la terre; elles for- ment donc partie de la richesse du pro- priétaire, ou de celle du cultivateur. Si l'on ne trouvait point d'avantage à les exporter, personne ne songerait non plus à en pro- hiber l'exportation. Cette prohibition indique suffisamment que les producteurs étaient plus

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