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404 DE LA RIOBESSE COMMERCIALE.

offrira de tirer de ce champ plus de subsistance que lui. L'intérèt.de la société n'est ‘point de mettre tout à l'enchère , et de tirer le plus de travail possible du métier, le plus -de ‘uhiss tance possible du champ; car la société se com- pose de ces membres même qui enchériraient les uns contre les autres, et qui se réduiraient tous finalement au dernier degré de misère, pour partager une somme quatre fois plus forte éùtre un nombre dix fois plus grand.

L'intérêt, il est vrai, de celui qui voudrait étre artisan et qui D a point de métier, ou de celui qui voudrait étre paysan . et qui n’a point de terre, se trouve contraire à cette garantie donnée par la loi contre une concurrence infi- nie, La société a dù. choisir entre ces intérêts opposés ; mais son meilleur motif pour se dé- cider en faveur de la propriété , c'est qu'en le faisant elle ne nuit qu'a.ceux qu'elle empêche de naître, tandis qu'en établissant une concur- rence universelle, elle nuit à ceux qu'elle fait mourir.

‘1 est bien certain, » et comme fait et comme théorie, que l’établissement des corps:de mé- tier empéchait et devait empêcher la naissance d'une population surabondante. Il est de même certain que cette population existe aujourd'hui,