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598 DE LA RICHESSE COMMERCIALE. chaque communauté, et le maitre pouvait seul tenir boutique, acheter et vendre pour son compte. Chaque maitre ue pouvait furmer qu'un certain nombre d'apprentis, auxquels il ensei- guait son métier; el, dans plusieurs commu- nautés, il n'en pouvait tenir qu'un seul. Chaque maitre pouvait de nière tenir un nombre limité d'ouvriers, qui portaientle nomde compagnons; et, dans les métiers où l'on ne pouvait avoir qu'un seul apprenti, on ne pouvait avoir non plus qu'un seul, ou que deux compagnons. Au- cun homme ne pouvait achete", vendre, ou tra vailler dans un métier s'il n'était apprenti, compagnon ou maitre; aucun homme ne pou- vait devenir compagnon, s'il n'avait servi un nombre d'années déterminé comme apprenti, ou devenir maître, s'il n'avait servi un nombre égal d'années comme compagnon , et s’il n'a- vait de plus fait son chef-d'œuvre, ou exécuté un travail désigné dans son métier, qui devait être jugé par sa jurande.

On voit que cette organisation mettait entie- rement dans la main des maîtres le renouvelle- ment des corps de métier. Eux seuls pouvaient recevoir des apprentis ; mais ils n'étaient point obligés à en prendre; aussi se faisaient - ils payer cette faveur, et souvent à un prix très- élevé; en sorte qu'un jeune horme ne pouvait