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LIVRE IV, CHAPITRE IX. 395

d’une marchandise que l'on juge assez néces- saire ou à la défense, ou à la subsistance d’un peuple, pour vouloir s'en assurer à tout prix la production, comme des armes, des agrès de navire, des médicamens, des deurées propres au pays, quoique Jeur culture y soit encore in- connue, L'accumulation de la richesse n'est pas le but principal de l'existence d'une nation, et elle doit être sacrifiée à tout ce qui garantit sa sûreté où sa santé (1).

Il ne faut pas confondre avec les primes, les restitutions d'impôts, qui portent souvent le mème nom, mais que les Anglais désignent par celui de drarback. Au momentdel'exporta- tion d'une marchandise produite dans le pays, il cst juste de restituer tous les impôts qui avaient été perçus sur sa fabrication, comme tous ceux qui avaient été perçus sur l'im- portation d'une marchandise venue du de- hors ct qu'on réexporte. On ne réussit point à lever un impôtsur la consommation d'étrangers


(1) A anou grand étonnement, M. Ricardo justilie les primes, que jucroyais abandonnées par tous les économistes fchap. saut Mais, en général, sou systeme tend à con vlure que tout est égal, et que rien ne fait de mal à ren: ce qui sinplifie fort la science : il n'y à plus qu'un pas de cette doctrine à nier l'existence du mal.