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480 DE LA RICHESSE CONMERCIALE.

dans l'organisation sociale, que nous examiné rons ailleurs, résulte un accroissement constant de la population ouvrière, et une offre de bras habituellement supérieure à la demande du travail. C'est entre ces deux puissances pro- gressives que le fabricant est placé, avec sa manufacture, où il n’emploie que 100,00 fr., et cent ouvriers, à 300 francs de gages. Un autre capitaliste lui offre encore 100,000 francs; il est de son intérêt de les prendre, puisque, comme nous l'avons vu, il portera son revenu de 9,000 francs à 16,000. Il est de l'intérêt des deux capitalistes de se soumettre à une réduc- tion d'intérêt, puisque, sans cela, la moitié du capital resterait oisif, tandis qu'en acceptant le 4 pour 100, au lieu du 6, leur revenu réuni montera de 6 à 5,000 francs. Il est de l'intérêt de la classe ouvrière de se soumettre à une di- minution de gage, soit qu'elle ait réellement augmenté en nombre , ou que la demande pour son travail ait été diminuée par des machines. Si elle profitait de ce qu’elle est la plus nom- breuse, pour détruire ces machines, la force publique la repousserait. Chacun, pour son in- térêt, renonce à une partie de son revenu, jusqu’à ce que celui pour le profit duquel tous les sacrifices semblaient avoir été faits, et qui paraissait prêt à en recueillir les fruits , trouve à