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378 DE LA RICHÉSSE COMMERCIALE,

une nation ; et enfin à tout le marché du monde connu. |

Les faits que nous venons de présenter, sont universels; chaque fabricant qui aura augménté sa manufacture, non pas en raison du besoin qui lui aurait permis de conserver à chaque ouvrier le même salaire, tout en en prenant de nouveaux, à chaque capital le même intérèt, tout-en employant une plus grande somme, trouvera les mêmes résultats , s'il fait les comptes de sa fabrique. Si, au lieu de ne songer qu'à lui-même, il fait ceux de la branche d'industrie qu'il exploite daus son pays, il verra encore le même calcul se véri- fier. Le commerce peut s’accroitre ; mais si son accroissement tient à la diminution de ce qui était payé autrefois pour chaque salaire, et pour l'intérét de chaque millicr de francs, la consommation ne marchera point d'un pas égal avec la production » et le résultat général ne sera point une plus grande prospérité,

Ce calcul contredit, par sa base, un des axiomes sur lesquels on a le plus insisté en éco- nomie politique; c'est que la plus libre concur- rence détermine la marche la plus avantagense de lPindustrie, parce que chacun entendait mieux son intérét qu'un gouvernement igno- rant et inattentif ne saurait l'entendre, et que