une nation ; et enfin à tout le marché du monde connu.
Les faits que nous venons de présenter sont universels ; chaque fabricant qui aura augmenté sa manufacture, non pas en raison du besoin qui lui aurait permis de conserver à chaque ouvrier le même salaire, tout en en prenant de nouveaux, à chaque capital le même intérêt, tout en employant une plus grande somme, trouvera les mêmes résultats, s'il fait les comptes de sa fabrique. Si, au lieu de ne songer qu'à lui-même, il fait ceux de la branche d'industrie qu'il exploite dans son pays, il verra encore le même calcul se vérifier. Le commerce peut s’accroître ; mais si son accroissement tient à la diminution de ce qui était payé autrefois pour chaque salaire, et pour l'intérêt de chaque millier de francs, la consommation ne marchera point d'un pas égal avec la production, et le résultat général ne sera point une plus grande prospérité.
Ce calcul contredit, par sa base, un des axiomes sur lesquels on a le plus insisté en économie politique ; c'est que la plus libre concurrence détermine la marche la plus avantageuse de l'industrie, parce que chacun entendait mieux son intérêt qu'un gouvernement ignorant et inattentif ne saurait l'entendre, et que