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CHAPITRE VII.

De la division du travail et des machines.

L’accumulation des capitaux et la réduction du taux de l’intérêt, déterminent presque toujours le fabricant à employer deux expédiens, qui marchent ordinairement ensemble, la division du travail et les machines. Tous deux tendent à réduire son prix de fabrique, et par conséquent à étendre son débit. La division du travail suppose que l’entreprise est faite sur une beaucoup plus grande échelle ; puisque chaque ouvrier réduit à une seule opération trouve moyen de s’en occuper constamment ; elle exige donc plus de capital circulant : d’autre part la multiplication des machines qui remplacent ou abrégent le travail de l’homme, demande toujours un premier établissement coûteux, une première avance qui ne rentre qu’en détail : elle suppose donc aussi la possession de capitaux oisifs qu’on peut ôter au besoin présent, pour en fonder une sorte de rente perpétuelle.

La division croissante du travail, est, comme nous l`avons déjà vu, la plus grande cause de