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362 DE LA RICHESSE COMMERCIALE, national; et, considéré isolément , il est avan- tageux qu’il soit considérable. Au contraire , la diminution de la rente des capitaux nationaux estun mal national, Il est vrai que ce mal est souvent le symptôme d'un bien qui peut lui être infiniment supérieur, savoir l’accroisse- ment des capitaux eux-mêmes; mais, en aug- mentant le symptôme, on u’augmente nulle. ment la chose , pas plus qu'en faisant tourner l'ai. guille d'une montre, on ne fuit passer le temps.

Lorsque le bas prix de l'intérêt est la consé- quence de l'abondance des capitaux , il en résulte de grands avantages pour le commerce, et une augmentation de débit, qui est accom- pagnée d'une augmentation réelle de revenus. Avec de plus grands capitaux, le fabricant et le commercant font leurs achats et leurs ventes dans un moment plus opportun; ils ne sont point pressés pour l'une ou l'autre opération, ni réduits à pourvoir au moment présent par un sacrifice, En faisant tous Jeurs travaux plus en grand , ils épargnent sur le temps, et sur tous les faux frais, qui sont les mêmes pour une petite et pour une grande somme.

Ce sont la, peut-être, les seuls avantages qui résultent, pour la fabrication, de l'emploi d'un plus grand capital circulant, lorsque le be- soin est borné. Mais le plus souvent le besoin,