gné pour la jouissance, par les petits propriétaires, comparés aux grands fermiers et aux journaliers d'Angleterre.
Ce sophisme tient à l'oubli d'un principe essentiel que nous avons reconnu en faisant l’histoire de la formation de la richesse : l'homme travaille pour que l'homme se repose ; il faut toujours un repos correspondant au travail qui lui a préparé ses jouissances. On doit aux progrès de la civilisation d'avoir fait qu'un homme puisse se reposer pour dix, pour cent, pour mille ; c'est-à-dire, d’avoir fait qu’en se reposant il puisse consommer en un jour ce que d'autres auront fait par dix, par cent, par mille jours de travail.
Cette disproportion n’est ni le but de la société, ni celui de l'économie politique et de la garantie donnée aux richesses. Si vous privez l'enfance et la vieillesse du pauvre de leur repos, si vous retranchez sur les nuits du journalier des heures que vous donnerez au travail, si vous ôtez à sa religion et aux solennités de son culte des heures que vous ajouterez à la lutte par laquelle il gagne sa subsistance, de la même main vous serez obligé d'ajouter au luxe du riche de nouvelles jouissances et une nouvelle mollesse, afin qu’il puisse consommer ce que ce travail nouveau aura produit. Certes,