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LIVRE 1V; CHAPITRE V, 545 fisante pour qu'il ait quelque superflu; le sa- live n'est à bas prix que nominalement. Au superflu seul est attaché le sentiment de l'ai sance; ce n'est que par Jui que la vie a du prix, et que le travail est mêlé de plaisir. Lorsque l’ouvrier obtient par son travail, du superflu, la nation doit désirer l'existence de cet ouvrier; car la Vie sera un bonheur pour lui , par quelque bas prix que la valeur de sa journée soit représentée en argent,

Mais lorsque les denrées sont chères en mème temps que la main-d'œuvre est à bas prix, lorsque par conséquent les ouvriers, for cés par la concurrence, se contentent du néces- saire On de moins que le nécessaire pour vivre; lorsqu'ils retranchentsurtoutesleursjouissances ettoutesleursheures derepos; que leur existence est un combat continuel contre la misère; les prix sont réellement bas, et leur tenuité est une calamité nationale, De tels ouvriers créent bien aussi une portion de richesse échangeable , ils emploient bien le capital national , et ils don- nent au fabricant des bénéfices: . mais cet ac- croissement de richesses est acheté trop cher aux dépens de l'humanité, Ou a reconnu dès long-teinps, que la trop grande division du terrain , amenait dans la population agricole , un Ctat de misère universelle, dans lequel