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pendaient d'elles, demeuraient esclaves ; alors l'on vit les capitales se détacher de leurs provinces pour former, sans elles, des républiques. Leur prospérité parut due au commerce seul ; cependant, la Hollande avait eu besoin, pour son commerce même, des provinces agricoles des rives du Rhin ; les villes hanséatiques, des provinces situées sur les bords de l'Elbe et du Weser ; et les villes impériales, des fiefs du centre de l'Allemagne.

Le développement national a toujours besoin d'être fondé sur le progrès du revenu ; or, nous avons déjà annoncé que tous les revenus commerciaux naissent du travail de l'homme, tandis qu'outre le revenu territorial qui naît de ce même travail, il en naît un second du travail de la terre. Ainsi, les progrès de la richesse territoriale, augmentant plus directement le revenu, peuvent donner l'impulsion à tous les autres progrès qui doivent les suivre. Les économistes de la secte de Quesnay avaient donné trop d'extension à ce principe ; ils n’avaient point voulu reconnaître d'autre revenu que celui qui naît de la terre, et ils avaient supposé que le commerce, les arts et l'industrie n'avaient d'autre but que de servir le propriétaire foncier. Ce n’est pas d'une manière si exclusive que nous avons considéré le revenu