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maison, et déclaré qu’il entendait par maison toutes nos possessions, tout ce que nous tournons à notre usage[1], considère cette économie sous le point de vue du philosophe, plutôt que du législateur. Il insiste sur l’importance de l’ordre et dans la distribution des choses, et dans celle des ouvrages ; il s’occupe de la formation du caractère de la femme, qui doit présider à cet ordre domestique ; il la suit dans la conduite des esclaves, et, tout en rappelant que l’éducation de ceux-ci les rapprochait des animaux plus que des hommes, il recommande de les diriger par la douceur, l’émulation, les récompenses. Il compare ensuite les deux carrières qui peuvent mener à la fortune, celle des arts mécaniques et celle de l’agriculture ; il justifie le mépris, alors universel, pour les premiers, en raison de ce qu’ils débilitent le corps, qu’ils altèrent la santé, qu’ils abrutissent l’âme, et qu’ils énervent le courage, tandis qu’il fait une peinture charmante de l’agriculture, source de bonheur pour les familles qui s’en occupent, et qu’il montre son intime alliance avec la force de corps, le courage, l’hospitalité, la générosité, et toutes les vertus. Cet ouvrage respire un amour du

  1. Xénophon, édit. du Gail, in4. tom. VI, p.486.