combinèrent de différentes manières. Une quantité déterminée, ou d'argent ou de blé, fut exigée de chaque villain, et l'on joignit seulement à sa redevance, comme signe de son ancien esclavage et des droits du seigneur, l'obligation d'exécuter en personne certains offices, de travailler aux fossés du château, ou de faire tout autre service qui caractériserait la roture. Presque toutes les terres tenues en villenage en France et en Angleterre, et celles que, dans ce dernier pays, on désigne par le nom de copyhold, ont été originairement soumises à la corvée ou à la capitation ; mais leurs habitants se sont peu à peu affranchis de tout ce qu'il y avait de dégradant dans leur condition. Les cens et les copyholds sont devenus des héritages à peu près assimilés aux autres ; la rente, qui était arbitraire, est devenue perpétuelle et inaltérable ; la dépréciation des monnaies l'a rendue presque partout légère en proportion de la valeur des terres, et le seul inconvénient qui soit demeuré attaché à cette propriété, c'est le paiement des lods et ventes, pour les mutations, qui enlève à l'agriculteur, au profit du seigneur, une partie du capital destiné à faire valoir sa terre.
Dans le royaume de Pologne où l'affranchissement des paysans est encore tout récent, les