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à un homme ou à une classe d’hommes, mais ce qui peut rendre plus heureux en les rendant meilleurs, tous les hommes soumis à ses lois.

Le bien-être physique de l’homme, autant qu’il peut être l’ouvrage de son gouvernement, est l’objet de l’économie politique. Tous les besoins physiques de l’homme, pour lesquels il dépend de ses semblables, sont satisfaits au moyen de la richesse. C’est elle qui commande le travail, qui achète les soins, qui procure tout ce que l’homme a accumulé pour son usage et pour ses plaisirs. Par elle la santé est conservée, la vie est soutenue, l’enfance et la vieillesse sont pourvues du nécessaire ; la nourriture, le vêtement et le logement sont mis à la portée de tous les hommes. La richesse peut donc être considérée comme représentant tout ce que les hommes peuvent faire pour le bien-être physique les uns des autres ; et la science qui enseigne au gouvernement le vrai système d’administration de la richesse nationale est par là même une branche importante de la science du bonheur national.

Le gouvernement est institué pour l’avantage de tous les hommes qui lui sont soumis ; il doit donc avoir sans cesse en contemplation l’avantage de tous. De même que par la haute politique il doit étendre sur tous les citoyens