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toffe, et moins encore d’une pièce de bétail, quoiqu'on suppose que celles-ci furent employées autrefois comme monnaie, ne valent point une pièce entière ; mais les deux moitiés, les quatre quarts d’une livre d'or, sont et seront toujours une livre d'or, à quelque point qu'on les sous-divise et pendant quelque temps qu'on les conserve.

Comme le premier des échanges dont les hommes sentent le besoin est celui qui les met en mesure de conserver pour l'avenir le fruit de leur travail , chaque homme se montra empressé de recevoir des métaux précieux en échange de son superflu, quel qu'il fût , encore qu’il n’eût aucune intention de faire usage de ces métaux pour lui-même; mais il était sûr de les échanger de la même manière et pour la même raison à l'avenir, contre la chose dont il aurait besoin. Dés lors les métaux précieux commencèrent à être recherchés, non plus pour les employer aux usages de l'homme, comme ornements où comme ustensiles , mais d'abord pour les accumuler, comme représentants de toute autre espèce de richesses, ensuite pour les employer dans le commerce, comme moyen de faciliter les échanges.

La poudre d'or est restée jusqu’à ce jour dans son état primitif, l'intermédiaire du commerce