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CHAPITRE V.

Partage du revenu national entre les diverses classe de citoyens.

Nous avons dit que trois sources permanentes de richesses existaient dans la société, et qu'elles donnaient naissance à trois revenus. La première de ces sources est la terre, dont la force spontanée, constamment employée à produire, a seulement besoin d'être dirigée à l'avantage de l'homme : elle reçoit cette direction du travail. Le capital employé à salarier le travail est la seconde de ces sources ; la vie, qui donne la puissance de travailler, est la troisième. Ainsi, toutes trois ont une relation directe avec le travail, et sans travail il n'y a point de richesse.

La terre, comme source de revenus, a des rapports faciles à saisir avec le capital fixe, avec les usines, les moulins, les forges, les mines, dont la propriété donne aussi un revenu, qui n'attend pour naître que d'être développé par le travail de l'homme. La terre, comme l'usine, seconde ce travail et le rend plus productif : les fruits de ce travail comprennent, avec