ses ouvriers étaient de même une semence qu’il leur confiait, et qui, dans un temps donné, devait fructifier. De même que le laboureur, il savait que cette semence lui apporterait une récolte ; savoir, l'ouvrage achevé de ses ouvriers, et que, sur le produit de cette récolte, il retrouverait d'abord une valeur égale à la semence, ou à tout le capital qu'il avait employé à faire exécuter l'ouvrage, et qui demeurait pour lui une quantité inaliénable ; ensuite un surplus de produit qu'il nommait son profit, et qui formait son revenu. Celui-ci, renaissant annuellement d'une richesse égale, pouvait être consommé ou détruit sans reproduction, et sans que pour cela son propriétaire en demeurât plus pauvre.
l'entrepreneur de travaux, de même que le laboureur, n'emploie point en semences toute sa richesse productive ; il en consacre une partie aux bâtiments, aux usines, aux outils qui rendent le travail plus facile et plus productif ; comme une partie de la richesse du laboureur avait été consacrée aux travaux permanents qui rendent la terre plus fertile. Ainsi nous voyons naître et se séparer successivement les différentes espèces de richesses. Une partie de celles que la société a accumulées est consacrée par chacun de ses détenteurs à rendre le travail