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— Vous êtes bien bon, Monsieur Ambroise, interrompit Marcel en l’enveloppant affectueusement de son regard, mais il ne faut pas vous affecter pour cela. N’ai-je pas des pouvoirs extraordinaires ? Et si, comme je n’en doute pas, vous tenez à ce que nous nous voyions quelquefois, et même souvent, ne puis-je pas trouver cent moyens ?…

— Oh ! trouvez-en un seulement. S’il est bon, celui-là me suffira.

— Je crois en avoir déjà un qui me semble excellent, dit Marcel avec quelque hésitation.

— Dites-le donc vite, répliqua Ambroise avec feu.

— Mais il faut absolument qu’il vous plaise pour avoir toute son efficacité.

— Double raison pour que vous vous hâtiez de me le faire connaître.

— Eh bien ! alors, écoutez-moi.


VII. — Où Marcel se dévoile et où tout s’explique.


Pendant qu’Amhroise et Marcel s’entretenaient ainsi, Andronic, comprenant sans doute que son intervention serait superflue et pourrait même devenir préjudiciable à la réussite des projets de son ami, n’avait pas quitté la table, mais il y semblait uniquement occupé à grignoter quelques pièces de dessert et à faire de fréquents emprunts à l’immense bol de punch qu’il avait devant lui et qui, comme on l’a vu, avait joué son rôle dans la scène du fantôme.