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les lits, sous les coffres ; on fureta dans tous les coins du moulin ; on éventra plus d’un sac de grain avec la pointe des sabres ; on frappa sur les lattes qui soutenaient la couverture de chaume pour s’assurer qu’elles étaient solidement clouées et qu’elles n’avaient pu laisser échapper les fuyards. Enfin, il fut bien démontré qu’on était arrivé au moulin après le départ de la bande. C’était une partie manquée. Le sergent en pleurait de rage. Il sortit le dernier, et voulut descendre sous la berge, pour voir si personne ne se cachait le long de la rivière. Il fallut l’arracher de là et le raisonner.

Il était près de trois heures du matin, tant la visite des localités avait été minutieuse et acharnée. La troupe reprit le chemin de Bignan, ayant toujours l’œil aux