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donna beaucoup de mouvement pour installer sa garnison ; il retint à souper les sous-officiers, et les avertit que les réfractaires n’avaient pas quitté la commune ; qu’ils s’étaient réunis à Kerdroguen, à une demi-lieue du bourg environ, chez un riche meunier qui avait plus d’une fois couru les champs avec eux dans le cours de l’année ; qu’on avait vu des jeunes gens étrangers au pays se glisser au moulin par les courtils ; qu’ils étaient peut-être une vingtaine, la plupart bien armés, et qu’il était nécessaire de les arrêter dans la nuit, parce qu’ils pourraient trouver des défenseurs parmi les paysans qui couvriraient les chemins le jour suivant, dès la matinée.

L’adjoint, qui était un ancien sergent, se chargea de conduire les soldats et la gen-