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gnan et des environs, et l’objet de l’exécration des chouans. Ses amis l’avertissaient de prendre garde à lui ; mais il n’avait pas souci de leurs conseils, et on le trouvait toujours seul, aux environs du bourg, dans des chemins creux, où il est aussi facile de tuer un homme que de tirer à la cible.

Quand l’avertissement de la préfecture relatif aux réfractaires lui parvint, il résolut de l’afficher lui-même après la grand’messe, et de faire un discours à ses administrés. C’était assez sa coutume, car il était grand orateur, et il aimait à parler, comme tous ceux qui se savent éloquents. Il attendit donc que la grand’messe fût finie, et quand on eut sonné l’Angelus, que l’on dit toujours en Bretagne après l’Ite missa est avant de se séparer, il sortit solennellement