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verselle ceux qui lui avaient avoué leur crime. Il trouvait quelque moyen de les transformer en martyrs ; ils étaient tout au moins victimes de leur éducation, ou des circonstances, ou de l’organisation sociale ; car l’abbé Moisan, qui tonnait tous les matins contre les saint-simoniens, après avoir lu la Gazette de France, était, sans s’en douter, un socialiste radical. Je parle ici, bien entendu, des condamnés pour crimes ordinaires ; quant aux condamnés politiques, il ne les croyait pas seulement innocents, il les tenait pour des héros ; et moi qui ne partage aucune de ses idées politiques, je ne suis pas éloigné de croire qu’il n’avait pas tort. On comprend qu’il était ennemi déclaré de la guillotine ; il l’était aussi du carcan, de la marque, des galères, et même des longues