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trop indulgent, et le quittèrent en masse pour ses vicaires. L’un d’eux était cet abbé Martin, qui a prêché à Paris avec succès. M. Moisan ne demandait pas mieux que d’être ainsi délaissé. Son succès dans la chaire fut le même qu’au confessionnal. Il essaya une fois de réciter un sermon de l’abbé Poule, resta court au milieu du second point, et ne prêcha plus qu’en bas-breton, le dimanche, à la première messe. Il faisait beaucoup de bien, ce qui ne le distinguait pas de ses confrères, car nos prêtres bretons, depuis le curé de la cathédrale jusqu’au dernier succursaliste, passent leur vie à donner, et à demander pour donner. Quand, vers la fin de la Restauration, j’allais m’installer pour une ou deux semaines au mois de septembre, chez l’abbé Moisan,