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En disant cela, elle tomba sur ses genoux et tendit les mains vers la mère désolée. Mais celle-ci la repoussa de nouveau, car dans son désespoir elle ne pensait pas qu’on pût, sans dérision, parler de douleur devant elle. Elle essaya de parler, et sa voix s’arrêtait dans sa gorge. Enfin elle put dire :

« Mon fils est mort !… » Et en même temps elle montrait la porte de sa chaumière.

« Mais moi, dit Marion toujours agenouillée, je suis la femme de Jean-Louis Nayl !

— Ah ! pauvre femme ! dit la veuve, et vous pleurez votre mari comme moi mon enfant !

— Hélas ! dit Marion, il n’est pas mort, et vous pouvez le sauver si vous voulez. Un mot de vous, un mot de vérité, peut nous