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faire la quête pour nous ; voyez si cela ne vous répugne pas. Vous direz bien que c’est une aumône que je demande ; car je n’espère plus de pouvoir rendre à nos bienfaiteurs l’argent qu’ils nous donneront. »

Sa voix était posée ; mais moi qui la connaissais et qui savais ce qu’elle souffrait intérieurement, je n’en admirais que plus la droiture et la fermeté de son âme.

« Où allez-vous donc, Marion ? lui dis-je, et pourquoi quittez-vous votre père ?

— La mère de Le Pridoux est vivante, me dit-elle. Elle pourrait parler si elle voulait. J’irai lui demander à genoux la vie de mon mari. Après cela, si j’échoue encore… que Dieu ait pitié de nous ! »

Je lui demandai où demeurait la mère de Le Pridoux.