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cause, dans la chambre du malheureux Brossard ; que la lutte dont ils parlaient était une fable sans vraisemblance ; que les réfractaires avaient résolu d’un commun accord, au souper, chez le meunier de Kerdroguen, de frapper un grand coup pour intimider les délateurs ; qu’ils plaignaient sincèrement les Nayl, mais qu’ils ne pouvaient pas mentir pour les sauver. Ces paroles, prononcées avec une imperturbable assurance, déroutèrent toutes les conjectures. L’arrêt fut prononcé dans la soirée, et, dès le matin, une voiture fermée, escortée de gendarmes, emmena les frères Nayl dans la prison de Caen.

Le Pridoux et Jean Brien laissèrent passer le délai de l’appel, de sorte que, trois jours après leur condamnation, le bruit se répan-