Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/163

Cette page a été validée par deux contributeurs.

rance ; car la négation obstinée de Le Pridoux et de son complice nous faisait perdre l’espoir d’un acquittement. Lorsque les frères Nayl furent entendus à l’audience de la cour d’assises de Vannes, le public écouta leurs paroles avec anxiété. Tous les yeux se tournaient vers les accusés, et leurs dénégations excitaient dans toute la salle des murmures. Le vénérable M. Le Gall, qui présidait, les conjurait avec larmes de dire la vérité. Tout l’intérêt était pour les condamnés de la veille, dont on commençait à espérer l’acquittement, tandis que tout le monde, sans distinction de parti, voyait avec dégoût les nouveaux accusés ; mais leur réponse fut constamment la même. Ils répétèrent que les frères Nayl étaient allés de leur plein gré, et en pleine connaissance de