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qui contrastent fortement avec les chétives maisons qui se pressent alentour comme un timide troupeau. Le temps n’a pas eu de prise sur ces larges pierres, d’un grain rouge et puissant, qui défieraient les efforts de l’artillerie. Sur le haut des tours, à la place des toits en pointe dont il ne reste plus de vestiges, d’honnêtes Alrésiens ont bâti de petites maisons toutes blanches, aux joyeux contrevents verts. Ils y ont ménagé des jardinets, où s’élèvent des berceaux couverts de sureaux et d’aubépines. Ces frêles plantes couronnent les créneaux, s’échappent par les portes béantes et à demi ruinées, et pendillent sur les sombres flancs du géant de granit. C’est le soir qu’il fait bon remonter la mer jusqu’à l’embouchure de la petite rivière qui porte le même nom que