Page:Simon - La Peine de mort, 1869.djvu/12

Cette page a été validée par deux contributeurs.

culottes courtes à mille plis, une ceinture de cuir, un habit brun ou bleu à larges basques et un chapeau plat dont les immenses bords laissent à peine apercevoir dans l’ombre leurs traits accentués et quelque peu sauvages. Jeunes et vieux ne parlent entre eux que bas-breton, le français étant considéré comme une langue savante à l’usage des messieurs qui ont été à Vannes. Les marchands étalent les objets de leur commerce jusque dans le milieu de la rue : une pile de drap sur une table, un baril de lard, une montagne de savon rouge et noir, de la mélasse, des chandelles, confondus dans un pêle-mêle des plus pittoresques, servent d’appeaux pour affriander les chalands. Si vous entrez dans la boutique, espèce d’antre qui ne reçoit de jour que par la porte, et où